1/ Quels sont les différents type de douleurs traités en hypnothérapie ?
3/ Complémentarité entre l'hypnose et les autres approches pour la douleur
4/ En quoi l'hypnose est-elle intéressante dans le traitement de la douleur ?
5/ Comment se déroule un suivi en hypnose pour douleur ?
6/ Quelles sont les limites de l'hypnose dans le traitement de la douleur ?

Quels sont les douleurs traitées en hypnothérapie ?
On distingue :
Les douleurs aigues (traitées en hypno-analgésie uniquement par des médecins) :
Ce sont vos alarmes corporelles, quelque chose va mal ! Attention !
Des douleurs chroniques :
Neuropathiques : lésions ou coincement de nerfs.
Centralisées : le traitement de la douleur est perturbé par le système nerveux central avec soit une hyperalgésie (douleur amplifiée) et une allodynie (douleur déclenchée par des stimulus normalement indolores).
Inflammatoires :(suite de blessure ; arthrose, polyarthrite rhumatoïde, douleur cancéreuse).
Evaluez votre douleur :
Il y a 4 composantes de la douleur à évaluer et à travailler :
1. Sensorielle :
Quelle intensité (échelle de 1 à 10) ?
Où, à quel endroit se situe ma douleur ?
Combien de temps dure-t-elle ?
2. Cognitive :
Quel sens et interprétation je donne à ma douleur ?
Ai-je des anticipations négatives ? (par exemple 'cette nuit je vais avoir mal !')
3. Comportementale :
Quelle posture ai-je face à ma douleur ? Plaintes ? Renfermement sur moi ?
Quel impact a la douleur sur ma vie sociale, professionnelle, affective, etc ... ?
4. Emotionnelle :
Quelle émotion j'associe à ma douleur ?
C'est cette émotion qui rend la douleur plus ou moins désagréable, voire insupportable.
Par exemple, je peux être angoissé.e, avoir peur, ou bien la tolérer comme un bruit de fonds.
Quelles approches complémentaires à l'hypnothérapie dans le traitement de la douleur ?
Il n'existe pas une solution mais des solutions pour réguler une douleur.
La pluridisciplinarité est une approche efficace et intéressante.
Aller voir un médecin est indispensable !
Pas d'hypnose pour la douleur sans l'aval d'un médecin.
En effet, la douleur est parfois un moyen du corps pour se protéger, un avertissement, une sorte de demande qu'on le laisse au repos.
Il existe des médecins spécialisés dans la douleur, les algologues, qui prescrivent des médicaments et peuvent vous aider à comprendre pourquoi vous avez mal.
Les médicaments antalgiques :
Agissent sur la sensation physique pénible.
Leurs principaux problèmes sont les effets secondaires et l'accoutumance.
La psychothérapie :
Elle s'avère intéressante pour connaître la douleur et comprendre son sens.
Cependant elle requiert des capacités métacognitives (de réflexion sur soi) non accessibles à tous.
Le TENS : Neurostimulation électrique transcutanée,
Il est possible d'atténuer une douleur en appliquant un courant éléctrique peu intense à la surface de la peau.
Thérapie par le miroir :
Notamment pour les membres fantômes.
Hypnothérapie, méditation, yoga, sophrologie, relaxation, psychanalyse, cryothérapie à vous de créer votre méthode sur mesure. Et je suis là pour vous aider dans cette voie.

En quoi l'hypnose est-elle intéressante dans le traitement de la douleur ?
- Grâce à sa composante d'apprentissage et de conditionnement, l'hypnothérapie a un effet pérenne (plusieurs mois, voire des années) sur la douleur.
- D'après Patrick Lemoine, psychiatre et docteur en neurosciences, l'hypnose favorise la fabrication de 'médicaments (opioïdes) endogènes'. (Cours en neurosciences sur la douleur de l'ARCHE)
- Autrement dit, le corps fabrique ses propres 'drogues'. L'hypnose favorise donc les processus naturels de guérison.
- L'hypnose me permet de m'approprier des outils pour gérer les quatre aspects de la douleur et ainsi retrouver du contrôle sur la douleur afin d'améliorer ma vie quotidienne.
1. L'hypnose permet de travailler sur la composante sensorielle , en modulant :
a. Les sensations associées à la douleur (chaud à tiède, localisée à diffuse, déplacement vers un endroit du corps moins vulnérable, diminution de l'intensité, etc...)
b. Les processus physiologiques associés à la douleur (comme la tension musculaire ou la circulation du sang)
c. Par perte de sensations dans tout ou partie du corps (anesthésie),
d. Par perte de la douleur dans tout ou partie du corps (analgésie)
Comment ? L'hypnose peut-être dissociative, focaliser l'attention de façon à la détourner de la souffrance, travailler sur la respiration, jouer avec l'imagination pour s'évader, transformer, modifier la perception du temps. Ceci permet un allongement de l'expérience subjective des périodes de rémission et une contraction du temps des périodes douloureuses.
2. L'hypnose permet de recadrer les pensées et les croyances qui renforcent la douleur .
En travaillant sur la composante cognitive :
- Notamment les anticipations négatives (avoir mal avant même que le kiné vous touche),
- Les victimisations (de toute façon, il n'y a rien qui marche, ça ne s'arrêtera jamais, etc... )
- Ou les associations entre la douleur et son origine.
3. L'hypnose permet de reprogrammer mon comportement face à la douleur :
En travaillant sur sa composante comportementale, sur ce que je dis, ce que je fais, mes interactions avec les autres, ma posture.
Et ce notamment en me projetant vers le futur, par imagerie mentale, et en découvrant d'autres manières de procéder.
4. L'hypnose permet de gérer les peurs, angoisses, liées à la souffrance :
En travaillant sur la composante émotionnelle, je peux sortir du cercle vicieux :
douleur – déprime encore plus de douleurs encore plus de mal-être.
L'hypnose ne se substitue pas à la médecine, et tout travail visant à diminuer le ressenti douloureux doit être effectué avec son aval afin d'éviter les contrindications.
En effet, la douleur reste un signal du corps. Il est donc important d'en tenir compte.
L'hypnose ne prétend pas se substituer aux médicaments, mais aider à en prendre moins.

Comment se déroule un suivi en hypnose pour la douleur ?
Lors de la première séance :
Nous prenons le temps de poser le cadre du travail en hypnose.
Le plus important est de partir de vous :
De ce que vous attendez de votre travail en hypnose pour l'ajuster à un objectif réaliste .
Certains dans leur détresse, arrivent avec l'espoir que l'hypnose d'un coup de baguette supprime toutes leurs peines.
Or précisément, se focaliser sur un objectif inatteignable inhibe le progrès.
Il s'agit d'accepter qu'un changement, même petit est un pas vers du mieux.
Et dans cette étape d'acceptation il y a tout un travail sur les émotions.
Retrouver des ressources, des moments de bien-être, se sentir entouré.
Puis il s'agit de délimiter le périmètre de la douleur :
1. Le périmètre temporel :
S'agit-il de douleurs aiguës, récurrentes, transitoires, chroniques ou persistantes ?
2. Le périmètre qualitatif :
S'agit-il de douleurs légères, fortes, brûlantes, froides, lancinantes, vives, coupantes, piquantes, diffuses, erratiques, dispersées, irradiantes, déferlantes, pulsatiles, assommantes, sourdes ?
3. Le périmètre émotionnel :
S'agit-il de douleurs inquiétantes, énervantes, pénibles insupportables, tenaces, rebelle, menaçante, invalidante, dangereuse…
- Il s'agit de se représenter l'intensité de la douleur sur une échelle numérique de 1 à 10.
- Il s'agit d'écouter et comprendre la douleur : les contextes associés, ce qu'elle représente, sa place dans votre histoire. A-t-elle un rôle ?
Ensuite lors de la deuxième séance :
Vous apprenez à vivre un état d'hypnose et à vous auto-anesthésier.
D'abord vous vous entraînez sur une partie neutre du corps, éloignée de la zone douloureuse.
Ensuite vous apprenez à éviter ainsi la focalisation sur la douleur.
De nombreuses techniques sont possibles il s'agit pour vous de disposer d’une large gamme d'outils. En savoir plus les différentes techniques utilisées en hypnose face à la douleur (lien article)
Puis, lors des séances suivantes :
Le travail cible aussi bien le contrôle de l’intensité de la douleur que la gestion des émotions et comportements associés.
Les pistes sont multiples en fonction de l'objectif ciblé : relaxation, travail sur les croyances, valeurs, sens, intégration de nouveaux comportements, mise entre parenthèse d'une émotion, travail de deuil, travail sur les traumatismes, travail sur et dans le temps, etc....
Je vous apprends également l'auto-hypnose :
En effet, il ne s'agit pas que vos douleurs disparaissent juste le temps des séances !
Pour diminuer efficacement et durablement des douleurs, vous devez savoir gérer votre auto-anesthésie sans moi.
Outre l'auto-hypnose, d'autres tâches post-hypnotiques sont proposées :
Pour renforcer et préparer la séance suivante.
Et favoriser les changements.
Traiter des douleurs chroniques nécessite des approches aussi variées que possible.
Impossible de prédire le nombre de séances nécessaires dans la prise en charge de la douleur, mais :
Rapidité n’est pas gage d’efficacité.
Régulièrement nous ajustons l'objectif de travail.
Jusqu'à un résultat qui vous convienne.
L'hypnose ne se substitue pas à la médecine, et tout travail visant à diminuer le ressenti douloureux doit être effectué avec son aval afin d'éviter les contrindications, car :
En effet, la douleur reste un signal du corps. Il est donc important d'en tenir compte.
L'hypnose ne prétend pas se substituer aux médicaments, mais aider à en prendre moins.
Quelles sont les limites de l'hypnose dans le traitement de la douleur ?
Souvent la douleur est un signal d'alarme du corps, qui répond à des besoins et des enjeux de santé complexes.
Auquel cas en faire abstraction serait nuisible, et alors contre-productif (dans le sens d'inefficace).
L'hypnose requiert un lien de confiance entre le thérapeute et le sujet.
Cependant ce n'est pas parce qu'une induction hypnotique, un jour précis, avec un.e hypnothérapeute donné.e ne vous convient pas que l'hypnose ne 'marche pas sur vous'.
L'état d'hypnose s'apprend, et, la confiance se gagne .
L'hypnose ne sera pas efficace sans investissement sincère du sujet dans le processus guérison. L'hypnose ne vous soignera pas 'malgré vous'....
En particulier les évolutions favorables sont corrélées à la pratique régulière de l'autohypnose et des tâches prescrites à domicile.
Venir me consulter ne remplace en aucun cas un suivi par des professionnels de santé.
Je ne prescris pas de médicaments et ne pose pas de diagnostic médical .
Souvent, pour fuir des douleurs des addictions à des substances peuvent se mettre en place.
En savoir plus sur l'hypnose pour traiter les addictions et dépendances. (lien)
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