On a tous plus ou moins des peurs irrationnelles, mais la question pour savoir s'il s'agit d'une phobie concerne davantage l'intensité : à quel point cela me gêne ?

Comment reconnaître si je souffre de phobie ?
Comment traiter des phobies simples par en hypnose ?
Quelles sont les limites de l'hypnose dans le traitement des phobies ?
Comment reconnaître si je souffre de phobie ?
Jean 30 ans. J'ai la phobie de prendre l'avion. Ma peur a deux noms: aérophobie, ou aviophobie. Libre à vous. C'est une peur irrationnelle et irraisonnée. Je vois bien que ma réaction est excessive par rapport au risque objectif. Mais rien que l'anticipation de prendre l'avion me stresse... Plus le moment fatidique approche, plus les crises d'angoisse s'enchaînent... le coeur qui palpite, les insomnies... les pensées à la dérive, en mode obsessionnel, le souffle court... etc .. Comme j'ai conscience du caractère morbide de mon trouble, je n'en parle pas forcément à tout le monde. Mais croyez-moi! J'en souffre et ça impacte mon quotidien. La plupart du temps, j'évite de prendre l'avion... et si je n'ai pas le choix... au prix d'épuisants efforts, je me contiens, je m'adapte, je cache mon émoi aux autres passagers et à ma fille. |
Quels sont les 7 principaux symptômes d'une phobie ?
1. La phobie est une peur irrationnelle et irraisonnée. 2. Avec crises angoisse et parfois des attaques de panique en présence de l'objet phobique. 3. Anxiété anticipatoire 4. Il y a disproportion entre la réaction subjective et le danger objectif. 5. Stratégies d'évitement et d'adaptation. C'est à dire que ma phobie influence mes choix quotidiens. 6. Outre le fait que la phobie est handicapante, elle entraîne une réelle souffrance. 7. Comme j’ai conscience du caractère anormal de la phobie j’hésite à en parler ce qui entraîne des difficultés relationnelles avec autrui.
De quel type de phobie je souffre ?
Les phobies spécifiques se limitent à certains objets ou situations :

Peur d'un animal :
Chien, araignée, insectes, souris, serpent, vache ... etc
Peur des hauteurs et du vide = l'acrophobie.

A l'évocation ou à la pensée des hauteurs et du vide, une personne acrophobe va ressentir de l'angoisse et la peur d'être attirée dans le vide
MAIS elle ne ressent pas forcément les symptômes physiologiques du vertige qui peuvent-être
1. Visuels, (par exemple impression que tout tourne),
2. Auditifs ( par exemple des acouphènes),
3. Ressentis : nausées-vomissements, perte d'équilibre, évanouissements.
En cas de vertiges, en premier lieu, consulter un médecin.
Venir me consulter ne remplace en aucun cas un suivi par des professionnels de santé.
Je ne prescris pas de médicaments et ne pose pas de diagnostic médical ou psychologique.
La Peur des éléments :

Phobie d'éléments naturels : eau, feu, vent, soleil, nuit, catastrophes naturelles, avalanches, crevasses ...
La phobie des transports : phobie de l'avion, phobie de prendre la voiture (amaxophobie), le train, le vélo, les remontées-mécaniques ...
Phobies liées au médical : phobie du sang, des vaccins, des piqûres, des hôpitaux ...
La phobie de tomber malade: nosophobie

La phobie de tomber malade s'appelle la nosophobie,
Elle peut être associée à une phobie de vomir.
A la différence de l'hyponcondriaque qui est obsédé par sa maladie imaginaire, le nosophobe est obsédé par la prévention d'une maladie.
En effet il se sent et se pense faible et vulnérable.
Sa phobie impacte fortement son quotidien :
Puisqu'il a peur de se faire contaminer dans des situations à risques (transports en commun, toilettes publiques, etc...).
Pour éviter ces situations il se montre d'une prudence extrême, et sa vie est contrôlée et réglementée (nourriture, hygiène, ...)
Certaines phobies sont liées à des addictions ou des dépendances
Par exemple la phobie de ne pas avoir accès à son téléphone (nomophobie).
L'agoraphobie :
L'agoraphobie entraîne une angoisse (ou terreur) face à des espaces pleins (foule) ou au contraire face à des espaces vides.
Cette phobie se lie à un sentiment d'insécurité dans le milieu, comme une sensation de menace, de ne pas pouvoir s'échapper ou être secouru s'il arrivait quelque chose.
D'une certaine façon, la claustrophobie (peur des espaces fermés) est l'inverse de l'agoraphobie (où les espaces sont ouverts). Il y a dans la claustrophobie une peur d'être enfermé vivant.
La phobie sociale
La phobie sociale entraîne des angoisses (ou terreurs) face à des situations sociales particulières (école, travail, rendez-vous amoureux, etc... ) ou à des situations de performance et de représentation (ex : prendre la parole en public, aller au tableau, etc..)
Peur d'être embarrassé.e , humilié.e , jugé.e face aux autres ou de ne pas répondre à leurs attentes.
Comme dans le cas des autres phobies, il y a des stratégies d'évitement de la souffrance.
La phobie sociale est particulièrement invalidante, puisque dans certaines situations, le sujet se retrouve complètement empêché de réaliser ce qu'il arriverait à faire dans un autre contexte.
Je ne suis ni médecin, ni psychiatre, ni psychothérapeute.
Venir me consulter ne remplace en aucun cas un suivi par des professionnels de santé.
Je ne prescris pas de médicaments et ne pose pas de diagnostic médical ou psychologique.
Utilisation de l'hypnose pour le traitement des phobies simples :
Le plus important est de partir de vous, et de ce que vous attendez de votre travail en hypnose.
Voulez-vous uniquement travailler sur le changement de comportement et diminuer votre taux de stress ou aussi soigner la racine, ce qu'il y a derrière votre phobie ?
Lors de la première séance :
Nous prenons le temps de comprendre votre phobie :
De quelle phobie s'agit-il?
A partir de quand est-elle apparue ?
Est-elle liée à une situation traumatique (j'ai eu peur un jour dans un avion) ou bien n’y a-t-il pas d'origine consciente précise pour vous.
Une phobie peut représenter une projection d'un élément de votre passé (ex : je n'ai jamais eu peur dans un avion mais l'avion peut symboliser la violence de mes parents ou tout autre menace).
Comment s'est manifestée votre phobie : en présence de l'objet phobique et/ou par anticipation ?
Quels ont été les déclencheurs ? Etaient-ils plutôt visuels, auditifs ou kinesthésiques ? Et comment réagissiez-vous ?
En quoi votre phobie a-t-elle impacté votre quotidien ? En quoi a-t-elle été un problème ?
Pourquoi est-ce important pour vous de changer de comportement ?
Qu'est ce qui vous porte ou vous motive à changer de comportement ?
Nous déterminons ensemble vos objectifs et les étapes pour y parvenir :
De quoi y a t'il besoin pour parvenir à l'état désiré ?
Quelles sont les ressources aidantes ?
Par quoi commencerait l'amorcer du changement ?
Par projection, vous vous imaginez, bientôt libéré.e de toutes vos appréhensions :
Comment vous comporterez-vous ?
Quelles conséquences cela entraînera-t-il ?
Travailler sur le changement de comportement:
Il s'agit de déconstruire les associations irrationnelles entre un stimuli et la réaction phobique.
L‘angoisse générée par la phobie a la saine fonction de nous protéger, mais parfois, ce radar à danger se dérègle.
Il s'agit donc, non pas d'éradiquer l’angoisse, mais obtenir qu‘elle s'enclenche uniquement quand il le faut.
Par ancrage :
D'états ressources de bien-être : relaxation / calme / sécurité.
Accessibles à tout moment en auto-hypnose.
En apprenant des pratiques respiratoires qui réduisent le stress comme la cohérence cardiaque.
Les ancrages vous aident à :
1. Vous calmer, vous détendre, vous relaxer
2. Prévenir un état d‘angoisse,
3. Vous réassurer (= retrouver un sentiment de sécurité).
Désancrage :
En brouillant le lien inconscient entre la présence de l'objet phobique et la réaction de stress et de peur.
En déprogrammant l'angoisse anticipatrice qui est en grande partie responsable de la phobie.
Double dissociation :
Cette technique forgée par Richard Bandler est très utilisée pour les phobies.
Elle permet de mettre la situation anxiogène à distance et de s'en détacher.
S'autoriser à changer :
Selon l'origine de la phobie, suite à des événements ou un événement, le corps a eu besoin de créer une réaction à ce qui se passait. Cette réaction de peur ou de stress peut vous protéger et vous a peut-être sauvé la vie en plusieurs circonstances.
Reprocessing, ou désensibilisation des événements traumatiques :
- Grâce à une désensibilisation progressive les émotions problématiques s'atténuent.
- Exposition fractionnée par petites visites depuis un lieu hyper safe et secure avec votre hypnothérapeute.
- Travailler sur le temps pour mettre à distance les empreintes négatives du passé, et les y laisser .
- Vaincre le sentiment d'impuissance lié au trauma, par introjection de ressources dans le souvenir.
Dialoguer avec la part de vous qui génère la réaction phobique :
Une partie sûrement protectrice, a pu avoir un rôle dans votre passé, il s'agit maintenant de vous autoriser à être dans le présent, à changer.
Lui expliquer mentalement pourquoi vous avez envie que ça change et la rassurer .
Comment trouver un moyen pour cette partie de vous protéger mais pas de vous surprotéger ?
Méthode de Rossi, pour trouver de nouvelles idées pour vous protéger :
Trouver comment la part de vous qui génère la réaction phobique peut maintenir sa vigilance.
Mais d'une façon plus utile et plus bénéfique pour vous.
Par exemple en développant des compétences plutôt que du stress et de la peur
Intégrer un nouveau comportement :
Imaginer une projection de soi avec ce comportement puis devenir cette projection :
- Pour vérifier que le comportement libre de phobie n'a pas de conséquences délétères pour vous.
- Procéder aux réajustements nécessaires.
- Utiliser l'imagerie motrice pour apprendre et entraîner le cerveau dans ce nouveau comportement.
Les niveaux logiques: de Robert Dilts :
Ils permettent davantage de cohérence, une forme d'alignement :
- Entre l'environnement dans lequel j'évolue et mes capacités, mes croyances (opinions), mes valeurs, mon identité, et l'Histoire plus grande à laquelle j'appartiens.
- Ce qui évite les conflits internes.
Soigner une blessure profonde :
Quand l'origine de la phobie n'est pas connue consciemment de façon précise,
Quand votre phobie n'est pas liée directement à un élément traumatique conscient.
Cela peut-être lié :
1. A des blessures dans l'enfance (cf Lise Bourbeau):
Injustice, rejet, abandon, trahison, et injustice.
2. Ou une projection sur un objet symbolique de quelque chose qui a été vécu soit comme violent soit douloureux dans votre passé.
3. Ou une à collection d'évènements qui vous ont appris à avoir peur.
Les pistes sont nombreuses pour soigner la cause profonde :
Le SCORE : Symptôme(s) – Cause (s) – Objectif (s) – Ressources – Effets
Permet de clarifier votre problème de phobie et vos objectifs sous différents points de vue.
Régression en âge et régression non biographique pour accéder au sens symbolique de l'émotion.
Récapitulation (d'après Carlos Castaneda) :
Travail de respiration pour libérer le présent des souvenirs du passé
Mise entre parenthèses d'une émotion comme la peur.
Quelles sont les limites de l'hypnose dans le cadre des phobies ?
L'hypnose requiert un lien de confiance entre le thérapeute et le sujet.
Cependant ce n'est pas parce qu'une induction hypnotique, un jour précis, avec un.e hypnothérapeute donné.e ne vous convient pas que l'hypnose ne 'marche pas sur vous'.
L'état d'hypnose s'apprend, et, la confiance se gagne .
L'hypnose ne sera pas efficace sans investissement sincère du sujet dans le processus de guérison d'une phobie. L'hypnose ne vous soignera pas 'malgré vous'....
Seul un.e psychiatre est habilité.e à poser un diagnostic et prescrire des médicaments.
Impossible de prédire le nombre de séances d'hypnose nécessaires pour se défaire d'une phobie
Rapidité n’est pas gage d’efficacité.
Une hypnothérapie est un travail sur mesure en fonction de vous, et de vos besoins.
Régulièrement nous ajustons l'objectif de travail.
Jusqu'à l'atteinte d'un résultat qui vous convienne.
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